Des risques
Le gaz de schiste est source de réflexions et de débats notamment autour de sa légitimité. Le débat oppose les défenseurs de l’environnement et les grandes compagnies spécialisées dans l’extraction de ce type de gaz. Même si un des enjeux majeurs est aujourd’hui le renouvellement des réserves mondiales de gaz, le problème réside dans le processus de fracturation hydraulique pour extraire le gaz. En effet l’extraction du gaz de schiste participe au réchauffement climatique. C’est principalement le méthane qui fait le plus de dégâts dans ce sens car c’est un gaz à effet de serre. Chaque forage présente un risque de libération de gaz toxique dans l’atmosphère. L’extraction nécessite beaucoup plus de forages que sur les hydrocarbures conventionnels. L’implantation des compagnies sur les sites participe à la dégradation des paysages et des écosystèmes. La détérioration du paysage se traduit le plus souvent par la construction de gazoducs pour transporter le gaz. L’extraction comporte donc de nombreux inconvénients qui ne jouent pas en la faveur de ceux qui sont à proximité du site ou plus largement de l’environnement. Bien au contraire elle profite aux sociétés qui l’exploitent.
"L’augmentation de la population et du dynamisme économique engendrent une croissance de la demande en énergie à l’échelle mondiale." |
Création de richesse
Le gaz de schiste est présent sur tous les continents. Leur exploitation pourrait mener à l’autosuffisance en gaz et à des avantages économiques et financiers pour les pays qui choisissent cette voie. C’est le cas de l’Amérique du nord qui a fait le choix d’extraire le gaz présent sur ses terres. Présent en grandes quantités sur le territoire nord-américain, les entreprises du pays ont pu s’employer à la tâche. L’augmentation de la population et du dynamisme économique engendrent une croissance de la demande en énergie à l’échelle mondiale. La demande croîtra de 40 à 50% d’ici 2030. Les Etats-Unis ont trouvé la solution et ont privilégié l’exploitation des terres riches en gaz pour ne pas d’une part dépendre des autres Etats extracteurs mais aussi pour ne pas importer et augmenter les prix du gaz sur leur territoire.
Des réticences
En France la question est beaucoup plus sensible. C’est dans le Sud-Est de la France que le gaz est présent. Son exploitation est bien sûr fortement controversée ce qui empêche l’Etat de l’exploiter. La question autour des types de gaz est aujourd’hui primordiale. Nous avons d’une part le gaz conventionnel c’est-à-dire produit loin des lieux de consommation et acheminé par gazoduc ou par bateau. Nous avons d’autre part le gaz non conventionnel comme le gaz de schiste avec un processus beaucoup plus nuisible à l’environnement.
Vers l’indépendance énergétique ?
L’exploitation du gaz de schiste pose le problème du non-respect de l’environnement mais également de la dépendance énergétique. Les Etats qui extraient en grandes quantités les gaz et notamment le gaz de schiste, qui est beaucoup plus efficace et dure beaucoup plus longtemps, leur permettra de répondre à leur demande intérieur et ainsi de pouvoir exporter le surplus et répondre à la demande des pays qui eux en ont besoins. La baisse des importations engendrera un surplus dans l’offre de gaz et permettra de baisser le prix du gaz pour la demande intérieur des consommateurs et de l’industrie. Ces derniers sont ceux qui n’exploitent pas le gaz présent sur leurs terres. Une dépendance se crée alors. Les pays sont donc piégés et prisonniers par les fluctuations des prix du gaz des pays voisins.
Que nous le voulions ou non, l’extraction du gaz de schiste est créateur de richesse et permet d’être compétitif sur le marché mondial dans ce secteur. Il est créateur d’emploi notamment dans la production de gaz, la logistique, le BTP et les services de l’industrie. Il permet également la création d’un savoir-faire industriel exportable.
Les chercheurs ont également trouvé un moyen de respecter davantage l’environnement dans l’extraction. Ils conseillent d’utiliser la fracturation sans eau. Le procédé se fait à l’hélium. Ce dernier en étant injecté dans la terre se réchauffe, augmente et provoque la fracturation. Les procédés chimiques sont moindres. La France s’intéresse en ce moment à cette solution plus légitime et plus efficace à tout point de vue.
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